Le 12 octobre dernier, lors de la deuxième édition du InsurTech Summit qui s’est déroulée au Novotel Kirchberg, le CEO de OneLife, Marc Stevens, a pris part à une discussion lors d’une table ronde qui réunissait ses homologues luxembourgeois. Les experts de l’assurance-vie ont alors abordé les thématiques de l’innovation et des investissements dans le domaine des InsurTechs.

 

La session était modérée par Geoffroy Gailly, Partner chez KPMG, qui s’est tout d’abord attardé sur le retour sur investissement dans le domaine des InsurTechs. « Quels sont les montants qui ont été investis ? Comment mesurez-vous le ROI ? » s’est interrogé M. Gailly.

 

Pour Marc Stevens, mesurer le ROI end-to-end est tout simplement impossible : « Il est préférable de définir un champ d’application, et de s’intéresser à certains process ». Le CEO de OneLife a par la suite partagé plusieurs exemples avec les participants : l’utilisation de robots pour l’e-mail management, avec un investissement de deux jours, pour gagner 20 jours-homme par année, et également la prospection sur les réseaux sociaux et notamment LinkedIn. Cet investissement, piloté par Christophe Regnault, Digital Marketing Manager de l’assureur-vie situé à Capellen, porte d’ores et déjà ses fruits. Comme le précise Marc Stevens, le coût est 10 fois moins lourd qu’en utilisant les méthodes de prospection traditionnelle, et le ratio est 3 fois plus élevé. Cependant, selon le CEO, des questions subsistent : « Comment peut-on convertir ces prospects en véritables partenaires ? En effet, ils évoluent dans un environnement digital, votre société est-elle capable d’évoluer dans ce même univers ? »

Chez OneLife, ces investissements technologiques coïncident également avec une nouvelle façon de gérer les projets, avec un management Agile comme voulu par Éric Lippert, le CIO de la compagnie d’assurance-vie. « Nous sommes désormais capables de livrer de nouveaux produits et services en un temps bien plus court, comme le prouve notre app développée l’an dernier. S’il est difficile d’évaluer le retour sur investissement de A à Z, de nombreux éléments peuvent être calculés et ils prouvent bien que nous allons dans la bonne direction » ajoute Marc Stevens, qui poursuit :  » Spending is easy, Smart spending is way more difficult ».

 

 

Les experts de l’assurance-vie luxembourgeois ont par la suite abordé la transformation digitale de leurs sociétés respectives. Marc Stevens a débuté son intervention en partageant l’exemple d’un site de comparaison d’offres d’assurance non-vie, lancé il y a plus de 20 ans aux Pays-Bas : « Aujourd’hui, 60 % de la distribution des produits passe par ce site. Par contre le même concept, mais pour les assurances-vie n’a pas fonctionné ». À travers cet exemple, M. Stevens a ainsi souligné l’importance de l’interchangeabilité des contacts humains et digitaux : « Certains ne veulent plus de contact par téléphone ou physique, car ils ont des habitudes totalement digitales. Mais dans notre domaine, certains privilégient encore le contact humain. Un des challenges est alors d’intégrer cette interchangeabilité des process ».

L’expérience client – et partenaire – est clé, et la technologie peut désormais permettre d’atteindre un niveau optimal d’échange et créer de nouvelles relations. « Il y a trente ans, la technologie n’était pas mature. Aujourd’hui, nous sommes ancrés dans un processus de changement avec de nombreuses opérations de marketing digital, des outils RH… nous sommes embarqués dans un voyage, sans véritablement connaître la destination finale. Mais une chose est sûre, l’expérience client en bénéficiera, tout comme, in fine, nos collaborateurs, partenaires et clients » a conclu Marc Stevens.